« La vongola fujuta », ou comment savourer des pâtes aux fruits de mer…sans fruits de mer!
L’étudiant est un être à étudier. Dans le sens qu’il faudrait bien l’analyser dans ses comportements socio-culinaires-gourmands-monétaires. Il faut l’observer par exemple le samedi matin, flânant les mains dans les poches vers les quais du Vieux Port marseillais. La mer, les bateaux, comme chante Moussu T, « ma pichounèèèèèèta », ce serait parfait – pense-t-il - des spaghetti aux palourdes ou aux moules comme les samedi midi chez maman…
Toujours les mains dans les poches, l’étudiant s’aperçoit en même temps que ses belles rêveries ne collent pas avec les petites mouches qui sortent de son portefeuille vide.
TOI, Ô ETUDIANT !! Ne désespère pas ! Lou et Valé te révèlent une petite astuce pour faire de ton samedi midi un repas savoureux aux souvenirs de fruits de mer. Et oui, parce que tes poches seront sauvées, un parfum délicieux de moules se lèvera de tes pâtes mais… y aura pas de moules !
Voilà une sauce qu’à Naples on appelle « La vongola fujuta », « la palourde[1] enfuie » : la madeleine de Proust en comparaison est seulement une vulgaire digression narrative, ah-ah-ah !!!!
Donc, pour préparer les pâtes à « La vongola fujuta » pour 2 personnes (parce que ça reste semi-romantique, quand même !), t’as besoin de :
- surtout PAS de moules (pour les pâtes aux fruits de mer on attends que la grand-mère nous envoie la petite enveloppe pour notre anniversaire avec ces euros qui feront notre bonheur…eheh ! joyeux anniv à nous ! mais ça c’est une autre histoire...)
- une boîte de tomates pelées (ou de pulpe pour qui veut aller plus vite). La recette arrache-cœur serait avec des tomates cerises surtout en été, mais là il y a toujours le facteur économique et en plus l’automne joue contre nos petites tomates… !
- une bonne botte de persil frais (heureusement y a le marché de Noailles où persil, menthe et basilic font 0,50 € la botte. Oui, nous on a la chance d’avoir la Méditerranée derrière la porte… !)
- ail, sel, piment et huile d’olive (comme d’hab quoi, maintenant tu l’as compris…ou pas ?!?! )
- 200-220 g de spaghetti
TEMPS DE CUISSON : 15min pour la sauce + temps des pâtes. Nous le rappelons : les spaghetti Panzani qui sont prêts en 3 min NE SONT PAS DES SPAGHETTI ! Panzani boycott, brother !!! Des Pâtes (avec P) ont besoin au moins 8-10 min de cuisson !
DIFFICULTÉ : Vivre à la Ciotat, le torse nu, les pieds dans l’eau. (Ma pichounèèèèèèèta)
1 FAIS REVENIR L’AIL, L’HUILE ET LE PIMENT dans une poêle
2 AJOUTE LES TOMATES PELEES, mets du sel et laisse cuire à feu modéré pendant plus au moins 15 min.
3 METS L’EAU DES PATES A BOUILLIR et sers-toi un verre de blanc pour entrer dans la modalité « repas de poisson du samedi »*.
3 COUPE LE PERSIL (beaucoup beaucoup !) et ajoute-le à la sauce en fin de cuisson.
4 EGOUTE LES PATES (al dente, of course !) et fais-les sauter une minute dans la poêle avec la sauce avant de servir.
Conseil de tricheur : pour donner à la sauce un parfum de mer en plus, on peut ajouter deux ou trois filets d’anchois au début, les faisant rissoler avec l’ail et le piment.
ANATHEME : s’il te plaît, toujours toi ô étudiant, bien que les moules ne soient pas réellement présentes dans les pâtes, on t’INTERDIT de mettre du parmesan (et encore pire : de l’emmental râpé !) : ça ne colle pas du tout avec le poisson !!!
* A propos de vin, Se bastasse la pasta a trouvé son « dealer » de vin préféré dans « La Cave à Gustave » à la Plaine, rue Saint Michel. Ah, que c’est bon la cave populaire ! Le blanc surtout, c’est pas mal du tout !
.....et surtout vive Moussu T et Lei Jovents :